la gare
La gare
( pour un court métrage )
une gare de campagne, désaffectée, bâtiments fermés, la végétation a depuis longtemps envahit les lieux, pratiquement recouvert les quais et les voies
( voir la gare d' Arcambal dans le Lot sur la ligne Cahors-Capdenac )
fin d'été / passage et chants de rares oiseaux
un homme apparaît sur le quai / sac de voyage plutôt que valise
commence une attente silencieuse sur le quai
s'assied sur le banc présent, se relève / ne manifeste cependant aucun signe d'impatience
par exemple ne consulte pas sa montre
puis il semble renoncer à son voyage et s'en va par où il était venu
la même séquence se renouvelle à l'automne puis en hiver
ce jour là après avoir attendu l'homme abandonne son sac sur le quai
descend sur les voies et s'allonge sur les rails bras en croix
il neige faiblement
au bout d'un long moment l'homme se relève, secoue les flocons sur ses vêtements
reprend son sac et rentre chez lui
l'empreinte noire de son corps sur le sol enneigé
autre jour ( belle saison ? ) l'homme se représente sur le quai
même sac de voyage, autres vêtements ?
passe devant la gare sans attendre
décide de partir à pied par la voie
on suit longuement l'homme dans sa marche entre les rails
soudain signal sonore d'un train derrière lui
( on ne voit pas le train, c'est un autorail, son moteur ralentit )
l'homme s'est retourné, rangé sur le bas côté
sourire confiant sur son visage / fin
Comme dirait Alain C. : ça raconte quoi ? L'homme veut partir / quitter quelque chose / rejoindre ? / mais son voyage est impossible, c'est trop tard, il n'y a plus de trains / toutefois il ne peut s’empêcher d'y croire / son projet utopique est plus grand que la raison / partir à pied est tout aussi illusoire / c'est parce qu'il ne renonce pas que, contre toute attente, un omnibus se présente / mais bon, c'est une fable, tout est possible