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Jacques Trouvé/objets perdus

19 juin 2017

Rolino Gaspari

Rolino Gaspari

Rolino Gaspari, artiste contemporain ?

Rolino Gaspari recouvre les chaussures et autres objets de pâte à modeler aux couleurs primaires ( on ne le devine pas mais je le sais parce qu'une fois, chez Jean Vidal, j'ai touché ! Et laissé dans la pâte rouge vif l'empreinte de mon index )

Il leur colle des pattes pour en faire des insectes obstinés qui s'appuient de l'une contre le mur impeccable du Frigo à Albi, ils ont quelque fois un œil unique de poupée qui nous fixe, étonné, nous contemple, insistant et bienveillant. Au fond de la salle deux Mickey approximatifs nous saluent de leur grande main à cinq doigts. Des dessins noirauds sont installés dans leurs cadres infiniment primitifs et bricolés.

Bon, moi je vois des trucs d'enfant, non ? Des jouets ? Des pieds de nez et des tendresses aux couleurs vives, des sourires !

J'ai croisé le bonhomme deux ou trois fois ces derniers temps, il fait des objets qui lui ressemble, même œil malicieux, même regard ouvert, tendance à s'excuser d'avoir posé là ses dernier dessins. On a le même age, on est plus des gamins non plus, il a l'apparence d'un adulte accompli et ne présente aucun signe d'un quelconque retard . À l'instar ( j'aime bien ce mot qui contient une étoile ! ) d'Albert, il est tireur de langue ! Comme lui, il a gardé dans ses poches une belle part de la cour de récréation, il joue aux billes dans sa tête et les copains qui sont là à regarder ses facéties ont les yeux qui pétillent et affichent rapidement une belle humeur ! 

Mais attention ! le Frigo est devenu un lieu d'art d'aujourd'hui, des artistes réputés contemporains s'y succèdent ces derniers temps et le style résolument actuel du texte de présentation le confirme :

Artiste inclassable qui développe avec vitalité une œuvre protéiforme primitive, malicieuse en jouant avec l’espace de la peinture et de la sculpture, et peut être même avec notre  propre espace tout court…Voici sans doute une exposition dont les œuvres contrairement à notre habitude nous regardent, nous les spectateurs…)

Les gens que je croise, verre à la main, également. Ce sont les garants de la bonne santé de cette chapelle et de la solidité de ses cimaises et de ses portiques.

Alors Rolino Gaspari, artiste contemporain ?

Le titre qu'il donne à son expo : "Tut-tut" Poussez-vous un peu s’il vous plaîtpour moi, raconte bien autre chose. Rolino Gaspari klaxonnerait pour se frayer un passage au milieu de cette assemblée et y garer ses chaussures à pattes ? Je me dis que non, que le Vénitien n'a que faire de cette étiquette et qu'il a bien repéré que le sol de Frigo a été ragréé et recouvert d'un beau lino bien plan en remplacement de l'historique sisal bosselé, c'est super pour, couchés par terre, jouer aux petites voitures !

Au Frigo, 9 rue Bonnecambe, à Albi, du 17 juin au 8 juillet, du mercredi au samedi, de 15h00 à 18h30.

 

 

 

 

 

 

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30 mai 2017

PULS'ART Le Mans

image blog

Je rentre de Le Mans ou Du Mans / comment dit-on ? / J'ai participé au fameux PULS'ART !

Voici donc ma petite fiche/expo personnelle :

 

nom du lieu ou de la manifestation

PULS'ART Le Mans (Cité des Arts)

genre ? (association, privé, etc)

salon organisé par l' association ARATATA

spécialité ?

peinture sculpture photographie principalement

où ? (adresse, téléphone, mail)

Le Mans (72) les Quinconces place des Jacobins

site internet

http://www.pulsart-lemans.com/

description du lieu :

grandes salles en sous sol bien éclairées

box voisins de 3m+3m+3m hauteur 2m

table chaises

quand ? dates d'expo, dates de la manifestation

le week-end de l'Ascension : du mercredi (vernissage) au dimanche

ouvertures du lieu : quels jours, horaires, respect ?

11h à 19h et 10h à 18h le dimanche / entrée gratuite

qui s'en occupe ? (nom, contact, compétences)

Lucien Ruimy, artiste lui même, est depuis 25 ans le chef d'orchestre

bien secondé par Stéphane Arrondeau nouveau président

et une équipe efficace de bénévoles

qui garde l'expo ?

les artistes bien sûr

sélections ?

jury de professionnels qui change chaque année

exigence d'un statut Maison Des Artistes ou autre ? non

dépôt et retrait des œuvres :

transport :

installation : qui installe ? comment ?

Assurances ?

les artistes transportent, installent, assurent et gardent leurs œuvres

communication : affiches ? cartons ? internet ? qui conçoit la com ?

En plus du lieu d'expo l'association offre à chaque artiste

500 cartons avec une bonne reproduction et coordonnées

invite à un repas le vendredi soir

et édite catalogues et programmes

bonne communication par ailleurs

ventes ? pourcentage sur les ventes ?

pas de pourcentage sur les ventes

participation financière de 250€

autres perceptions demandées : aucune

défraiements ? non

droit d'exposition : non

droit de reproduction : non

accueil : hébergement ? restauration ? Déplacements ?

l'association s'occupe de réservation d' hôtels corrects et peu chers

commentaires (n'engagent que l'artiste exigeant que je devrais être, prière de se faire une idée personnelle)

Puls'art a une belle réputation et 25 ans d'expérience, l'organisation est parfaite, simple et efficace. L'accueil est convivial et les soirées entre artistes (un bon nombre étaient logés dans le même hôtel) sont inoubliables !

Mais bon, celui qui vend trouve bien sûr le salon parfait et postulera pour une édition prochaine, celui qui couvre juste ses frais se passera de commentaires et retiendra la qualité des rencontres qu'il y a faites, celui qui a peu ou pas vendu se dira qu'il s'est trompé de salon, ou que sa peinture est peu commerciale, pourra pour se consoler se classer dans la catégorie romantique des artistes maudits ou ne manquera pas de se dire que Pul'art existe grâce aux artistes et se trouvera donc peu remercié !

Puls'art n'échappe pas à la crise et le public de cette année a défilé plus rapidement que d'habitude et moins nombreux murmurait-on dans les allées, les galeristes et collectionneurs qui y faisaient leur marché ont été plus rares, le bilan financier que l'association est déjà occupée à calculer devrait le confirmer.

Pour ma part j'ai trouvé la sélection très éclectique, trop dispersée, de qualité inégale, comme pour faire plaisir au plus grand nombre, je me suis dit que Pulsart gagnerait à se choisir une ̎ ligne ̎ plus cohérente, quitte à voir son public se restreindre et se spécialiser … J'y ai rencontré quelques belles personnes mais je sais que les moyens contemporains de communication n’empêcheront pas la géographie de nous séparer ...

 

 

 

 

 

 

 

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20 janvier 2017

Paul Smark

mugshot

 

Les mugshots de Paul Smark

Ils posent, bien obligés, de face, de profil, quelques instants après leur arrestation plus ou moins musclée. Leurs visages témoignent d'un retour au calme ou d'un choc, d'un accord ou d'un renoncement, ou d'une révolte intérieure, le sourire au bord des lèvres de leurs têtes ordinaires de petites frappes ou de gros gibiers, coffrés pour tapage nocturne sur la voie publique ou meurtres en série ; même traitement préalable : la photo, un numéro blanc sur une ardoise noire pour entrer pour la première fois, pas la dernière, dans le fichier de la police.

Les mugshots sont ces photos en noir et blanc, prises lors des arrestations par la police fédérale dans les états des États, ceux Unis d' Amérique, depuis la légende de l'ouest ou la prohibition. Depuis celui de Scarface (surnom d'Al Capone) il y en a de très connus sur le net, des vrais et des faux, innombrables intermèdes romantiques dans la vie des stars : Jane Fonda, poing levé, David Bowie, Steve Mac Queen arrêté pour conduite en état d'ivresse, Sinatra, Marilyn, Elwis, Johnny Cash, Dominique Strauss Kahn, etc !

Ceux qu'a choisi Paul Smark sont des sans-noms, des anonymes, des péquins disparus depuis lurette de la mémoire des bureaux policiers et de celles de leurs proches. Paul Smark a choisi des humains basiques, se montrant de face et de profil pour faire des dessins et des gravures, c'est ce qu'il dit. Il aurait pu faire le portrait de Dalida ou de Georges Brassens, non il a choisi des amerloques, des blues-mens, des cow-boys Arthur, des chercheurs d'or et de misère comme il les aime, il les a choisi et a fait leurs portraits gravés, technique pas si simple, puis encadrés d'une respectueuse chemise blanche et accrochés avec des chaînes aux murs du bar Jour de Fête qui n'est pas le premier rade venu ! Ça me montre qu'il les considère et les remercie d'avoir posé pour lui et laissé libre de droits l'image de leurs tristes figures !

Paul Smark, ça n'est pas son vrai nom, c'est sûr, c'est un emprunt, peut être même un vol ! C'est un graveur clandestin qui rêve de réaliser à l'ancienne des faux billets comme Robert Mideau, le cave qui se rebiffe. Les gravures sont anonymes aussi, pas de signature, c'est un discret, un taciturne, un silencieux, qui ne veut pas être repéré, pas faire de bruit ni de vagues.

Ce ne sont finalement que des autoportraits ! Paul Smark, t'a voulu passer inaperçu, c'est loupé ! Ils te ressemblent tes repris de justesse ! Le bureau d'identification est formel : même noir dans la tignasse, même tendresse, mêmes silences, même façon de s'excuser d'être là, discrétion assurée ! On t'a reconnu, Paul Smark ! Ta cavale prend fin ! Damned ! Tu es fait ! Photo de profil, de face, ardoise avec le numéro !

Bon, sans rire, c'est une belle série de dessins (c'est du dessin, du dessin qui chante le blues) sur la plaque de zinc (le métal des comptoirs) puis imprimés en gravure avec de beaux gris d'aquatintes entre les noirs velours et le blanc du papier, à voir pendant une permission de sortie au Bar le Jour de Fête, boulevard Valmy à Albi jusqu'au 26 février.

 

 

 

 

 

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10 novembre 2016

chanson/comptine n°2

5368771081_e8143c2bef_bEdward Hopper "Cape cod morning" 1950

le Cape Cod "le cap aux morues" est une presqu'île sur la côte est des États Unis, dans le sud-est du Massachusetts

chanson/comptine n°2

Dans sa maison un grand cerf
regardait par la fenêtre
un lapin venir à lui
et frapper ainsi :
cerf, cerf, ouvre moi!
ou le chasseur me tuera !
lapin lapin entre et viens
me serrer la main !

9 novembre 2017

 

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1 novembre 2016

Jean Vidal Saramon

Saramon

La maison de Jean Vidal à Saramon

Jean Vidal est héritier du père Cézanne qui voulait traiter la nature par le cylindre, la sphère et le cône, le tout mis en perspective. Cézanne inspire les cubistes, il est à l'origine d'un esprit de géométrie qui conduira aux abstraits géométriques, mais lui, remet des poutrelles solides dans la peinture impressionniste ( qui en avait bien besoin, faite d'air, de touches impalpables de ciels et de brouillards ) à la manière du jardinier qui construit sa cabane à outils, de bric et de broc, d'une manière infiniment primitive.

Jean Vidal reconstruit de cette façon des obélisques, des pyramides et des colonnes de temples, ou plutôt en dessine le squelette, l'idée même, dans l'espace, d'un trait de fer rehaussé d'une couleur primaire, primitive.

Il montrait il y a peu, au Frigo à Albi, des architectures récentes, plus neuves, plus "sorties d'usine", lisses et finies à la manière des œuvres minimalistes des années 60 et 70, des vertiges, expliquait-il, des hauts de ponts, de viaduc, de tours, qui trouvaient cependant leur place dans la petite salle du Frigo malgré leur caractère monumental.

Je suis plus sensible aux verticales rouillées, tordues ou mal redressées, aux pieux de bois recouverts il y a longtemps de peinture maintenant usée, rouge, bleue, jaune écaillé, qui peuplent avec affection sa maison familiale de Saramon.

Les dessins de fer de Jean Vidal y sont installés depuis l'extérieur et soulignent, encadrent, soutiennent, indiquent, conduisent dans la maison.

Depuis le bas, par les petits escaliers de pierre ou de bois, les volées de trois ou quatre marches, on grimpe dans une sensible installation, dans une œuvre totale signée Jean Vidal. Ses flèches archaïques, ses arbalètes inoffensives montrent le parcours vers le ciel, une pièce de bois des colombages extérieurs soulignée par une drôle de règle gradué de David Lachavannes le laissait deviner, il faut aller jusqu'au grenier pour trouver derrière la porte bleue, l'atelier de l'artiste.

L’ascension est douce, on ne fait pas d'effort, on croise des amis, des inconnus, la mère de Jean qui pose en starlette dans le studio familial, son père, enfant, ses oncles, ses tantes. La maison est habitée, la table est mise, on a ouvert les fenêtres pour que le soleil réchauffe les chambres, on est en vacances d'automne, c'est l'été de la Saint Martin.

Les transparences, les effacements d'Aline la discrète et toutes les œuvres de leurs amis jouent la même partition avec les images, les photos, les objets et toute la mémoire de la maison qui n'est pas devenue pour autant un musée (un musée est une forme de cimetière) ni un album de famille nostalgique. C'est un intime Lascaux dans lequel je ne suis pas étonné de rencontrer Giorgio Morandi, (autre enfant de Cézanne) endormi au coin de la table, couronné de l'une de ses natures mortes silencieuses.

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26 septembre 2016

Mythologies

Mythologies

le mur 1

j'ai peint une série de cartons

que l'on peut installer bout à bout

ça fait un long mur de peinture

le bleu et l'orangé dominent

c'est mon Lascaux, ma petite mythologie personnelle

avec mes dieux, mes déesses

des monstres et des héros

il fait le récit de mon antiquité

il raconte que quand j'étais enfant, j'étais sioux

j'étais le petit-fils d' Alexandre Sitting Bull

qui avait vaincu le Général Custer à la bataille de Verdun

le jeudi, quand il n'y avait pas d'école

j'allais voir Picasso dans son atelier

qui me donnait du papier et des couleurs

j'avais le droit de regarder le modèle et de la dessiner

je devais retourner en Amérique

et puis, sans y prendre garde, je suis devenu peintre ...

( l'ensemble est actuellement installé au Centre Culturel G. Alauzet à Rieupeyroux 12240 jusqu' au 24 novembre 2016 )

voir fiche expo Rieupeyroux

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5 septembre 2016

fiches expos

cahors10 copie 2mes fiches expos

dans cet album, à destination des collègues plasticiens

(qui pourraient faire de même) et des autres

avec pour chacune un commentaire qui n'engage que l'artiste exigeant que je devrais être !

lien vers les fiches

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3 septembre 2016

chanson/comptine

fenêtre ok

chanson/comptine pour fêter la rentrée, politique et autre :

Dans sa maison un grand cerf
regardait par la fenêtre
un lapin venir à lui
et frapper ainsi :
cerf, cerf, ouvre moi!
ou le chasseur me tuera !
lapin lapin entre et viens
me serrer la main ! *

*qui suis-je, qui sommes-nous, aujourd'hui, demain ? Cerf, lapin, chasseur ?

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30 août 2016

les regardeurs

 

2,5

 

Ce sont les regardeurs qui font les tableaux !

 "Je crois que l'artiste qui fait une œuvre ne sait pas ce qu'il fait. Je veux dire par là : il sait ce qu'il fait physiquement, et même sa matière grise pense normalement, mais il n'est pas capable d'estimer le résultat esthétique. Ce résultat esthétique est un phénomène à deux pôles : le premier, c'est l'artiste qui produit, le second, c'est le spectateur, et par spectateur je n'entends pas seulement le contemporain, mais j'entends toute la postérité et tous les regardeurs d’œuvres d'art qui, par leur vote, décident qu'une chose doit rester ou survivre parce qu'elle a une profondeur que l'artiste a produite, sans le savoir. Et j'insiste là-dessus parce que les artistes n'aiment pas qu'on leur dise ça. L'artiste aime bien croire qu'il est complètement conscient de ce qu'il a fait, de pourquoi il le fait, de comment il le fait, et de la valeur intrinsèque de son œuvre. A ça, je ne crois pas du tout. Je crois sincèrement que le tableau est autant fait par le regardeur que par l'artiste."         

Marcel Duchamp 

Voir l'album "les regardeurs" (photos prises à l'occasion de PINAR'T 2016)

 

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9 juillet 2016

Un pinceau bleu

pinceau bleu

Un pinceau bleu

Nous sommes retournés à Sivens / lundi / forte lumière soleil blanc

personne

silence

silence humain les oiseaux sont revenus

passe un grand camion un tracteur curieux

ils ont bloqué l'accès à la dalle funeste par un coup de bulldozer

et un panneau dérisoire route barrée

la route s'est barrée

faudrait plus de route du tout,  accès interdit aux humains

pas touche au ruisseau / plus de bruit / pas de pas

pour rassurer définitivement les bestioles et la vieille dame terrorisée

pour qu'elles reviennent et soient nommées conservatrices perpétuelles du Tescou

elles reviennent les bestioles, on creuse un trou au milieu du désert

rempli d'eau / deux grenouilles ( averties comment ?) rappliquent !

inutilité du projet reconnue : la belle affaire ! victoire goût queue d'artichaut

gâchis / quel gâchis !

gâchis de branches, de feuilles, de troncs, de salamandres et de tritons

guerres inoubliables plaies bosses injures

meurtre

le gamin n'est pas mort pour rien : la grenade fatale aura fait barrage au barrage

la nature ( pour cette fois encore ) plus forte que la démesure humaine recouvre intègre dissous digère les derniers vestiges du champ de bataille

je ramasse une relique un pinceau ordinaire sur lequel a séché une peinture bleue un beau cobalt ayant servi à repeindre plus vif le ciel du Testet

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