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Jacques Trouvé/objets perdus
4 janvier 2019

Du

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PINAR'T était une belle initiative de quelques vignerons du Gaillacois, dynamiques et installés en bio du côté de Cordes et Gaillac, un événement original qui entraînait chaque été sur les routes et les chemins les amateurs d'art et les aficionados du vin ! Les producteurs du divin cru tarnais, eux-mêmes artistes, invitaient une douzaine de peintres, sculpteurs, photographes, graveurs et autres plasticiens, à déserter les habituelles chapelles de la Culture pour accrocher leurs formats raisin* et autres créations dans les caves et les chais de la Viticulture, directo aux clous plantés dans la futaille ! Ils avaient en commun de belles conversations colorées sur leurs rouges, leurs blancs, les roses, les jaunes, ils parlaient avec semblables passions de rondeurs, de longueurs et de corps !

(*le format raisin est une très ancienne appellation des feuilles de papier dessin de 50x65cm)

Chaque installation était particulière, l'assemblage d'un ou plusieurs artistes avec un vigneron produisait chaque fois un grand millésime ! La manifestation se voulait ouverte, libre et festive !

Chaque année, en guise de vernissage une belle et grande rencontre se faisait le soir autour d'un bar à vins. Un très fin repas tout aussi bio, autre performance gastronomique signée Claude et Du et leurs équipes de marmitons, était servi sur le pré et les nappes blanches !

Dès le lendemain et jusqu'au bout de la semaine chaque visiteur pouvait sauter d'un vignoble à l'autre, à pied, en vélo ou en 4x4 tuning pour déguster avec ou sans modération les vins et les œuvres récentes ! Une grisante balade ! Le vin, c'est connu, ouvre les cœurs et les yeux !

Qui n'avait vu une œuvre au travers d'un verre de Gaillac n'avait rien vu, n'avait rien bu !

PINAR'T était une connexion réussie entre la Culture et l'Agriculture !

Rien n'était sérieux mais tout était fait sérieusement !

Les fils de fer et les vrilles de vigne qui reliaient les artistes, les vignerons et tous les satellites qui gravitaient autour d'eux étaient autant de fils électriques d'amitié et de sacrée bonne humeur !

On ne comptait plus les victimes de nos courts circuits !

Françoise, dite Du, était dans ce bateau, depuis le chantier naval, de toutes les traversées, Grande-Cheffe, premier violon et regard émerveillé de ces navigations décoiffées

depuis jeudi elle manque à bord

jamais au grand jamais

son trou dans l'eau

cent ans après, coquin de sort

 

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