Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Jacques Trouvé/objets perdus

16 mai 2023

Clémentine Clémentine est comme chez elle sur le

Clémentine

img20230516_15100978

 

Clémentine est comme chez elle sur le port de Collioure, sur les marches du square Caloni. Elle dit que l'on peut installer nos chevalets à côté d'elle. On fréquente Matisse, Derain, Julien Py, Ernest Dayder. Mes jeux de mots font rire Hélène. Quand on a trop de Collioure on monte à Céret : on va au cazot près de l'Hermitage de Saint Ferréol. Où Clémentine est amoureuse d'un brigand qui n'en saura jamais rien. On fait des aquarelles dans les ruelles de Castelnou. Ses pastels de chats sont en velours blancs, ses lavandes embaument. À l'embouchure de Têt est notre plage pour ne rien faire . Clémentine est allée à Elne, elle rapporte un bois polychrome de Jean Estaque et des dessins de Pépé Vigne. Clémentine collectionne les peintures et mes peintures. Clémentine organise pour moi, avec Pierre Pétric, une belle expo au Balandre à Cahors. Clémentine est mon Ambroise Vollard. Dans sa maison de Montcuq on ne distingue pas les papiers peints derrière les tableaux. Je fais des photos de la poupée de Coline sur le couvre-lit imprimé. On rode autour de la maison des Bissière à Boissiérette. Louttre nous accueille. Laure a fait une tarte aux pommes. Coline y laisse sa première dent de lait. L'hiver, Clémentine déguise pour nous la vieille école abandonnée de Cazeaux-Fréchet en palais de tentures et de tapis. La crème du lait y est inoubliable. Clémentine... Nous, on l'appelle Clémentine. On l'appelait. Ce matin elle n'a pas ouvert ses volets.

img20230516_15144903

 

Publicité
Publicité
11 juillet 2022

Anne Jebeily

Anne Jebeily,

Icônes immobiles

Insula Anne Jebeily

 Elle dit vouloir peindre, seulement peindre, ne s'occuper devant la toile blanche que d'y déposer des couleurs, que ces visages que nous voyons maintenant viennent à son insu ! Insula, es-tu là à mon insu ? Un titre en témoigne. Il y a tant de mystères dans cet acte originel que je suis forcé de la croire !

 Ces figures, ( elle préfère le mot figure ) dans son projet de peindre, dans son désir abstrait de ne rien figurer, sont celles de la Peinture, celles des grandes icônes immobiles de l'Histoire de l'Art. La liste est longue de ces douceurs sans pleurs ni sourires, des dormeurs aux paupières closes, des veilleurs à l'écoute du silence, des apparitions, des disparitions, des prémonitions graves et penchées des Madones à l'enfant, tous les fantômes bienveillants qui guident les peintres depuis les grottes magiques.

 Je pose des questions, je regarde, je décris : je vois une figure de Christ apaisé, une jeune fille sans perle qui se retourne, je reçois son sourire, un fuyard nu échappé d'un tableau de Brueghel, une Ophélie caressée par un frais cresson bleu … pas de pupilles qui me suivraient, des visages silencieux mais jamais neutres, jamais aveugles. Des hommes, des femmes ? Je ne sais pas ...

 Je vois des palimpsestes, des repentirs sous forme d'essuyages qui révèlent la trame de la toile, comme pour effacer ce visage lunaire qui s'impose tendrement, des jus, des lavis, des estompes qui le débarbouille, le dessin qui finalement le précise timidement, quand elle accepte sa présence centrale, qui le sauve d'une disparition définitive, qui propose de continuer l'aventure du tableau sous son regard, sous son écoute : tu peux y aller je suis là n'aies pas peur ...

 Une couleur ( grise douce, rouge antique… ) comme une couverture matte, vient l'envelopper, le contourner, le border comme on fait tout autour du lit de son enfant, pas tout à fait opaque, laisse lire l'histoire du tableau, deviner les fresques millénaires qui l'ont précédé.

Expo Anne Jebeily, du 9 juillet au 14 août 2022

Le QUAi, atelier/galerie Estelle Marlier Jacques Trouvé, 295 quai Champollion 46000 Cahors 06 40 59 12 20

3 octobre 2021

Ça sert à rien ! Déjà au départ, ça ne servait

Ça sert à rien !

l'Arc

Déjà au départ, ça ne servait pas à grand chose, juste un gros porche sur rien, de 45m par 22m et 50m de haut, voulu par Napoléon à sa propre gloire, copié sur ceux des Césars antiques, juste pour passer dessous avec de la musique et de valeureux militaires victorieux . Napoléon passera bien dessous, mais sous la forme de cendres ! C'est Thiers, le mateur de la Commune, qui le termine entre 1832 et 1836 . Au moins on fait travailler les sculpteurs du moment : Rude, Cortot, Etex et plein d'autres qui taillent des batailles, des victoires et des gloires, ça sert aussi à ça les artistes ! Déjà on l'enveloppe partiellement dans un crêpe noir pour les funérailles de Victor Hugo en 1885. L'aviateur Charles Godefroy passe dessous sans rien toucher du bout de ses ailes en 1919 ! Ça sert à quoi ? On y dépose en 1921 le corps d'un pauvre bougre poilu et méconnaissable qui doit représenter à lui tout seul tous les méconnaissables involontaires de toutes les guerres et depuis 1923, avec une flamme éternelle, on y commémore pour dire que c'est nul la guerre et qu'on aurait pas du la faire mais ça sert à rien puisque c'est trop tard ! Et depuis toujours les militaires défilent ! Ils célèbrent, ils raniment, ils royaument, ils empirent, ils républiquent !

Et voilà qu'en 1961 un Bulgare-Franco-Américain avec un nom biblique, et sa compagne, fille de général, font le pari fou de le transformer en paquet cadeau avec du papier d'argent et du bolduc rouge ! Ça sert à quoi ? Ils meurent tous les deux entre temps mais une poignée de leurs potes poursuivent le plan et le réalisent, comme ça ! Pour rien !

Oui ! C'est vrai ! Ça sert à rien ! C'est comme la musique, la poésie, les romans, ça sert à rien, c'est comme danser, jouer la comédie, faire son cinéma et tous les arts et le travail des artistes que nous sommes ! C'est comme le chocolat, les poires belle Hélène, le vent, les orages, le soleil sur la peau, les frissons amoureux, ça sert à rien ! C'est comme le rire des enfants, la beauté des filles et des garçons, c'est comme la lune, le soleil à son coucher, la pluie d'été, l'odeur du pétrichor, c'est comme un lâcher d'ours dans les Pyrénées, ça sert à rien, ça mange les brebis mais, ça fait rêver …

Samedi 2 octobre : on est dessous : l'Arc indispensable bouge, il flotte comme un grand voilier ! Il pleut tout autour sur le reste du monde et sur quelques uns qui pensent que les militaires au moins ça sert à nous défendre ( contre les militaires ) et qui se demanderont toujours à quoi ça sert les artistes .

31 décembre 2020

voeux 2021

voeux 21 blog

contre vents et marées
le grand paquebot 2021 partira à minuit pour une traversée de 365 jours
ce millésime dessert tous nos désirs tous nos rêves toutes nos utopies
correspondances pour havres au soleil et ailleurs chimériques
assurez-vous que vous avez oublié lourdes valises et bagages encombrants
la compagnie bon an mal an vous souhaite un excellent voyage

rapprochez-vous

 

23 décembre 2020

mon actualité

 

IMG_4480

bal masqué dans un château de cartes

le temps est empêché, suspendu par les oreilles

j'explore les parois obscures de ma cellule

partagée avec un pachyderme immobile et résolu

et une brigades de lièvres apeurés

j’ouvre une brèche dans le calfeutre précaire

pour contempler la mer

et ses énormes petits bateaux coloriés

voir sur le site :

chateau de cartes

faces cachées

petits bateaux

Publicité
Publicité
2 août 2020

mon actualité : un je de l'oye

le je de l'oye

se joue à deux à trois à plusieurs cependant toujours seul se joue de nous l'oye en est absente

pour avancer jeter les dés s'en remettre au hasard qui fais si bien les choses

ne pas s'en remettre

voir le jeu sur le site

1site

 

28 juin 2020

poème pour Alain Cornuet

blog

Mon cher Capitaine

Inutile sera ma lettre pour vous recommander auprès des poètes disparus installés en cercle qui, disiez-vous, vous ont tant de fois repêché .

vous écriviez aussi : ̎ Les poètes valent autant que les marchands pour donner du sens au lever du matin ̎

alors vous trouverez ci après les dernières nouvelles du front sous la forme d'un collage de nombreux papiers découpés, remontés des sédiments de ma Mémoire(s) et qui prétend constituer une manière de poème que je vous dédicace ( le comprendra qui pourra )

Matthieu G. que nous avons vous et moi si joyeusement fusillé en 2008, me prie d'ajouter :

Je ne pourrai pas être présent pour la dernière. Mais si tu veux bien, transmets lui en silence toute mon affection pour la suite si suite il y a...

Et remercie le pour sa présence forte à l’ombre de laquelle il faisait si bon grandir. 

blog

sous ma vieille couenne de vieil âne

la tapisserie se décolle

un quartier m'a attendu ou va me prendre pour un fou

ma mère n'a jamais eu d'enfants, trame de famille

bientôt le soleil, la pluie d'été

j'ai acheté l'ampoule pour la lune

dégusté chaque soir un fondu au chocolat Belin

dans un palais de cartons

glissé sans chuter sur un fil imaginaire

sous le pont du Castelviel

roulé de cour à jardin une orange algérienne

pendu Marianne haut et court avec l'écharpe du maire

j'ai vu les étoiles de mer engloutir les ormeaux

la peur avait disparu je n'ai plus eu peur

je sais ce qui manquait, c'était le vent

quel beau silence ! un silence chaud comme du velours noir

dans la niche une vierge électrique soucis d'encre

le son des casiers à bouteilles un repas de trop

avec l'homme debout sur la table on a marché sur la lune

à partir d'aujourd'hui tu es désigné par le Royaume des oranges

pour établir la légende de ta race

qu'est-ce qu'on a retrouvé des pieds de Boris Kos ? la fêlure

il n'est peut être pas mort peut être qu'il voyage seulement

jacques trouvé

12 mai 2020

mes épaves mars avril mai 20

mon actualité

IMG_3655

nous allons revoir ensemble
les Singers d'Oradour
les jardins refleuris
et le naufrage du vieux monde
épaves de noirs paquebots
lignes de flottaison outrepassées
( et si d'aucun monde nous ne vivions la fin
si le vieil ordre ressortait de ses bunkers
si aucune couleur nouvelle n'avait été créée )
la grande lézarde
qui ouvre la carcasse du Titanic doré
l'envoie par le fond
sa boussole est rouillée d'incertitudes
la peste est à bord
nous caressons les rats

lien vers mes épaves

15 avril 2020

lièvres de mars

lièvres de mars

journal du confinement mars avril mai 2020

blog1

dimanche 15 mars nous allons voir ensemble les jardins refleuris et le naufrage du vieux monde lundi 16 mars sept lundis se faufilent dans la ville interdite / la semaine est annulée mardi 17 mars Robinson dans la rue / le dernier piéton de midi traverse le silence mercredi 18 mars déjeuner clandestin sur l'herbe / l'ennemi invisible de nos cordes vocales nous cherchera en vain jeudi 19 mars la bataille est lointaine / le front en est ailleurs / les nuages qui nous parviennent sont immaculés vendredi 20 mars la fin du monde provisoire va inventer les fenêtres et les balcons qui s'ouvrent sur l'insolente clarté samedi 21 mars après la guerre / juste armistice signée avec l'ennemi minuscule / les temps perdus seront rattrapés dimanche 22 mars contre les décomptes déprimés nous avons des matins florissants / nous élevons des barrières de musique

blog2

lundi 23 mars et si d'aucun monde nous ne vivions la fin / si le vieil ordre ressortait de ses bunkers / si aucune couleur nouvelle n'avait été créée ? mardi 23 mars viendra le temps des trafiquants de panacées dressant leurs chapiteaux de pharmaciens et le retour aux fenêtres des clameurs de poésie mercredi 25 mars aux confins de nos antiques bastilles nous ouvrons de nouvelles fenêtres et accrochons nos peintures aux murailles virtuelles jeudi 26 mars un guerrier repenti veille sur la vitrine du 84 / Rimbaud y oublie en douce une saison en enfer que nul ne verra vendredi 27 mars les bêtes des fossés les oiseaux des berges les louves les renardes débarrassés des hommes se rapprochent du cœur des villes samedi 28 mars le geai nous tolère sur son territoire et accepte nos bectances / en rase motte au dessus de nos têtes souligne ses frontières dimanche 29 mars nous ferons de leurs dérogations des bateaux de papier / déposés sur le miroir du fleuve ils feront le tour du monde de nos peurs

blog3

lundi 30 mars seules réponses de nos capitaines à nos cauchemars / nos rendez-vous avec les arbres sont réglementés / qu'auront-nous plus jamais ? mardi 31 mars le monde est donc un labyrinthe minuscule et fermé / l'issue sera de se réveiller sur un fragile matin de regain mercredi 1er avril les jours affichent une obscurité éclatante / blottis sous nos nuits blanches nous dormons au centre du temps détraqué jeudi 2 avril que sont devenus les guerres et les éruptions / les mariages princiers les luttes rouges et noires / à quoi rêvent nos voisins ? vendredi 3 avril monter plus haut sur un sentier de moutons / s'allonger sur le dos / rejoindre tellurique la civilisation fiévreuse samedi 4 avril aucun rivage salubre en vue / notre radeau médusé ne peut accoster / l'océan de nos lits insubmersibles est infini dimanche 5 avril notre besoin de sauvage remonte la rivière comme un Gauguin clandestin à la recherche des fontaines primitives

 

blog4

 

lundi 6 avril nous déplions nos permissions dérisoires / les gardiens bleus avancent masqués / nous avalons en silence nos soupes de révoltes mardi 7 avril je souhaite que la grande lézarde qui ouvre la carcasse de leur Titanic doré l'envoie par le fond et que surnage une belle liberté mercredi 8 avril nos prisons admises nous encerclent / s'évader est déjà notre obsession unique / désarmés nous trafiquons nos maigres possibles jeudi 9 avril un mètre étalon sépare les animaux du carnaval / masqués de leurs craintes / un faux nez de clown arbore son fragile détachement vendredi 10 avril l'ennemi c'est l'autre / il sourit le traître il dit bonjour monde nouveau solidarité poésie et il change de trottoir samedi 11 avril nous sommes à quelques lunes de l'age d'or / nous aurons du pain doré comme les filles sous les soleils d'or / Léo va rater tout ça dimanche 12 avril piétons étonnés nous écoutons le silence gris / il n'est pas intégral / on ne perçoit qu'une absence de bruits

 

épaveblog2

 

lundi 13 avril le provident de la république est une grande personne qui nous indique le cap à maintenir / sa boussole est rouillée d'incertitudes mardi 14 avril nous devrons repousser nos frontières / nous devrons reprendre le pouvoir des mots / quels vont être nos colères nos courages et nos liens ? mercredi 15 avril le port et la date probable de l'accostage sont en vue / mais la peste est à bord et nous caressons les rats jeudi 16 avril nous rêvons de terrasses caniculaires et de gargotes au clair de lune / forums pour y asseoir nos moindres utopies vendredi 17 avril il construisait des marionnettes nouées entre elles par des mots bleus / leurs vies et la sienne ne tenaient qu'à leurs fils samedi 18 avril ceux là colmattent la grande lézarde / ils planifient un monde nouveau conforme à l'ancien / résister sera créer

 

printemps20

dimanche 19 avril à débarquer trop tôt la prochaine peur sera t'elle de renouer avec les solitudes de la foule et avec ses folies ? lundi 20 avril cloîtrés sous notre quête de la couleur absolue nous ne percevons plus le gris de la pluie et oublions la fièvre du reste du monde mardi 21 avril taureau d'avril c'est mon jour on me célèbre / le four cuit envers et contre tout des verbes à l'infinitif / revenir couvrir ajouter laisser mélanger / et au chocolat mercredi 22 avril nous respirons les rumeurs nous touchons les parfums nous écoutons l'obscurité des bourdonnements / l'éloignement nous rapproche nos prisons nous libèrent jeudi 23 avril pourrait-on s'habituer ? se barricader d'écrans et d'enceintes virtuelles ? produire des chlorophylles approximatives ? secréter le confort de coquilles calcaires ? Vendredi 24 avril ils vont ressortir de leurs bunkers / masqués de leurs évidences pour ne pas être reconnus / relancer la précieuse machine et se laver les mains samedi 25 avril nous allons reprendre nos autoroutes payantes vers les soleils dérisoires / pour voir la mer depuis la dune en respectant les distances réglementaires

 

IMG_3585

dimanche 26 avril mais un sauveur magnanime pourra venir / son chariot chargé de solutions prodigieuses / il est à craindre qu'il n'arbore une chemise brune lundi 27 avril la liberté de chacun reste circoncise dans un cercle d'un mètre de rayon / au-delà de cette limite nos tickets de tendresse ne sont plus valables / nous gardons au bord des lèvres le souvenir des baisers mardi 28 avril pas de rendez-vous sonores sous les canicules / aucun théâtre sous les ombrages / nous donnerons tout de même nos parodies irrévérencieuses au plus chaud de l'été captif mercredi 29 avril les partitions de la grogne sont dores et déjà imprimées : fanfares de lendemains qui chantent et dissonances de klaxons péremptoires jeudi 30 avril la solitude de l'océan va rester verrouillée / le silence de la montagne cadenassé / nous rédigeons nos laisser-dépasser leurs interdits vendredi 1er mai un grand plombier zingueur chante pour lui tout seul chante que c'est jeudi qu'il n'ira pas en classe que la guerre est finie et le travail aussi (Jacques Prévert ) samedi 2 mai le désir d'un monde nouveau est dans toutes les chansons / le poète maussade marmonne qu'il sera le même, en pire dimanche 3 mai les rivières s'engageront dans les rues délaissées / le lierre partira à l'assaut de la Tour Eiffel / les rescapés du désastre en seront les témoins ébahis

 

blockhaus x 5

 

lundi 4 mai le lourd paquebot de carton vit ses derniers jours en cale sèche / relance est inscrit en lettres de gouache sur ses flancs / sa coque calfatée de bandages solubles mardi 5 mai le monde nouveau tournera comme tout le monde / va t-on au moins colorer nos apéros tolérés de saveurs clandestines dans des maquis feutrés ? Mercredi 6 mai les commerces commerceront / on léchera leurs vitrines aseptisées / nous paieront sans contact nos caddies remplis de vanités superflues jeudi 7 mai j'ai peint le naufrage du vieux monde / dessiné ses lézardes funestes / nous en visiterons les épaves échouées sur les plages interdites vendredi 8 mai il faut désormais attendre / reculer pour mieux voir / plisser les paupières pour révoquer les détails / quelque chose devrait advenir samedi 9 mai la violence peut remonter des terriers / les vieilles colères voudront en découdre / miner les chevilles de farine du colosse titubant dimanche 10 mai nous allons voir ensemble les jardins refleuris l'insolente clarté des canicules blanches les clameurs de poésie de musique de danse le pain doré comme les filles les soleils d'or la couleur absolue le lierre à l'assaut des Tours Eiffel et le naufrage du vieux monde

 



 

 

7 janvier 2020

droit d’exposition

Musique nouvelle !

 

Le droit d’exposition des artistes plasticiens prend enfin forme !

 

Le ministère de la Culture a établi un barème minimum de rémunération à verser aux artistes dont les œuvres sont présentées publiquement !

Réclamée depuis longtemps par les artistes, la rémunération au titre du « droit d’exposition » est maintenant encadrée par un texte de la direction générale de la Création artistique du ministère de la Culture. Ce texte est issu d’un groupe de travail dont la réflexion a abouti à des recommandations inédites de rémunération par type d’exposition qui « peuvent être mises en œuvre aussi bien par l’État, ses opérateurs et ses labels que par les collectivités territoriales », selon le ministère de la Culture.

Ce sont des recommandations ; il s’agit en effet moins d’imposer que de responsabiliser les organisateurs d’exposition !

1 000 euros minimum pour une exposition monographique quelle que soit sa durée et quel que soit le nombre d’œuvres !

« C’est un seuil de rémunération volontairement très bas qui a été adopté car il ne faudrait pas que ces recommandations aient pour effet une baisse du nombre d’expositions, surtout dans une période d’économie contrainte », prévient la Rue de Valois..

Dans le cadre d’une exposition collective, le minimum de rémunération a été fixé à 100 euros pour tout artiste dont une œuvre au moins est présentée, et ce quelle que soit sa durée. Si l’exposition collective présente moins de dix artistes, un montant global de 1 000 euros par exposition devra être divisé par le nombre d’artistes. Si l’exposition présente plus de dix artistes, un minimum de rémunération de 100 euros par artiste sera appliqué.Un guide et des modèles de contrat devraient par ailleurs être établis pour faciliter l’application de ce barème par les collectivités territoriales ou les opérateurs privés.

 

L'intégralité de l'article de Christine Coste est ici.

 

IMG_8732

 

Après avoir confié à l’URSSAF Limousin ( ! ) ( sans aucune forme de procès ) la gestion de nos contributions et qui nous demande d'entrée une cotisation unique de 975 € quelques soient nos revenus de 2019, substantiels pour certains, négatifs pour la plupart, le Ministre de la Culture nous livre t'il une bonne nouvelle ? Les artistes plasticiens n'auront-ils désormais plus rien à envier à leurs collègues musiciens ? Vont-ils peindre en concert sous les applaudissements, vendre à la sortie du spectacle leurs CD bourrés de reproductions, toucher un royal cachet et bénéficier du merveilleux statut de l'intermittence ? J'en doute encore mais n’empêche, je me dis qu'avec cette annonce de notre ministère une musique nouvelle devrait être entendue les soirs de vernissage, un doux vibrato des cimaises ! On va peut-être pouvoir exiger, à défaut du cachet annoncé, qu'il ne nous coûte rien d'accrocher nos œuvres aux murs des quelques petites structures qui elles aussi gagnent par là à être connues !

 

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 33 964
Newsletter
Pages
Archives
Publicité